Groupe d’échanges autour de la culture et de la pensée chinoises
Dans le cadre des activités de LA GRANDE OURSE.
Selon les légendes, un des ministres de l’empereur Huangdi, (2697 – 2599), Cang Jie (仓颉) aurait eu quatre yeux qui lui permettaient de « voir » et de « savoir » mieux que quiconque. En observant les empreintes des animaux au sol, Cang Jie aurait compris comment transcrire les idées et les choses avec des symboles, et L’Empereur satisfait aurait promulgué alors l’usage de ces symboles dans tout le pays. C’est ainsi que seraient nés les premiers caractères… (chinoistip.com)
Quatrième rencontre du 2 octobre 2024.
Le noyau du groupe commence à se constituer à partir d’une dizaine de participants actifs, dans la petite grotte chaleureuse du salon de thé, Avec&Sans, capable d’accueillir jusqu’à 13 à 15 personnes en tout. L’objet de cette séance, après les vacances d’été, a porté sur « La fable de la brebis égarée ou l’essence du Taoïsme » présentée et commentée par Jean Levi, dans son ouvrage : « Réflexions chinoises. Lettrés, stratèges et excentriques de Chine » (Bibliothèque des idées, aux éditions Albin Michel). Ainsi qu’il l’avait été proposé en guise d’introduction, chacun est arrivé avec l’histoire, la description, la composition d’un idéogramme tel que le décrypte Cyrille J.-D. Javary dans son livre « 100 mots pour comprendre les chinois », (éditions Espaces libres).
Apparait, ici, l’émerveillement du groupe pour les assemblages de signes et l’évolution des dessins depuis les origines (- 1600 ans avant notre ère) jusqu’à l’écriture simplifiée de la Chine populaire. Cette exploration nous apporte des éclairages sur la façon dont les chinois traduisent des données, des concepts, des éléments concrets. Et cette manière de les transcrire n’infuse-t-elle pas la pensée chinoise, voire la transmission de la philosophie dont les fables, souvent issues de l’observation de l’environnement et des actions humaines, peuvent témoigner ? Les fables qu’utilisent les « sages » de la Chine ancienne, pour exprimer leur sagesse, leurs préceptes, leur philosophies… apparaissent incompréhensibles pour nous, les occidentaux et les membres du groupe, si elles ne sont pas accompagnées par les exégèses, les traductions, les commentaires de sinologues patentés ! Merci Jean Lévi !
Cependant, dans « La fable de la brebis égarée ou l’essence du Taoïsme » la parole pour la transmission égare et disperse les savoirs, les idées, par la multiplication et les ramifications des interprétations qui pourrait en découler. La fable semblerait même contester le rôle de maître, si celui-ci ne suggérait pas, par son aphasie, « l’enseignement sans parole », puis, au disciple, la nécessité d’expérimenter et acquérir le geste juste. Pour cela, celui-ci doit être disposé à se mettre en harmonie avec les l’éléments et les évènements dans lesquels il se trouve. En revanche, sans guide face à ces fables, paraboles… nous nous égarerions, nous perdrions toute direction. Et, en effet, pour nous orienter, « que faisons-nous ? … Nous parlons ! »
Pour la prochaine séance, il a été proposé de : continuer la présentation des idéogrammes, poursuivre l’exploration du livre de Jean Lévi et tenter d’aborder sa phrase : « Seul le vide ou l’inconditionné peut créer de l’Être ». Le Vide est toujours une notion dont le sens reste à saisir, c’est pourquoi il est choisi comme fil conducteur de futures séances. La prochaine rencontre se tiendra mercredi 6 novembre 2024 à 16h 15, au salon de thé Avec&Sans, rue Saint Silain à Périgueux.
Pour info, à la Maison des Associations, cours Fénelon à Périgueux : Cours de calligraphie et de peinture chinoises par madame Bai Yun de l’association Art et Asie. Cours de langue chinoise par le biais du Pinyin, à l’UTL, par madame Christine Ta
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